Plusieurs textes intéressant le secteur des énergies renouvelables et le droit de l’environnement ont été publiés en ce début juillet.
Cet arrêté, très attendu par les acteurs de la filière, donne un cadre juridique plus précis pour le développement des projets agrivoltaïques ou agro-compatibles. Il complète le décret n° 2024-318 du 8 avril 2024 et prévoit notamment :
La loi n° 2023-973 du 23 octobre 2023 relative à l'industrie verte a introduit plusieurs dispositions visant à accélérer et simplifier les procédures administratives applicables aux entreprises dans le domaine de l'environnement.
Le décret comporte ainsi des dispositions concernant les secteurs d'information sur les sols, les cessations d'activité des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation et à enregistrement, l’articulation de la démarche de tiers demandeur, la mise en place d'une procédure dématérialisée pour la transmission de la déclaration et des rapports d'accident ou incident. Ce décret comporte en outre des mesures d’application de la loi APER n°2023-175 du 10 mars 2023 concernant l’instruction des autorisations environnementales.
Ce texte a pour objectif de permettre aux projets dits « d’intérêt national majeur pour la souveraineté et la transition écologique » de déroger aux règles applicables en permettant une mise en compatibilité plus rapide des documents d’urbanisme et une délivrance facilitée des permis de construire par l’Etat.
Le décret fournit à ce titre une liste des « secteurs des technologies favorables au développement durable » concernés par cette dérogation : les technologies de décarbonation du bâtiment, des mobilités, de l’industrie, de l’agriculture, de production, de réseau et de stockage de l’énergie bas-carbone. Sont ainsi mentionnées l'éolien, le photovoltaïque, le gaz renouvelable et bas carbone, l'hydroélectricité, les énergies marines, l'hydrogène, les réseaux électriques, les réseaux de chaleur et de froid, les batteries, la géothermie, la chaleur biomasse et le solaire thermique, la chaleur fatale issue de la valorisation énergétique des déchets, de l'industrie, des centres de données et des stations de traitement des eaux usée.
Sont également cités les secteurs de la production de produits biosourcés, de recyclage de matériaux, ainsi que l'extraction, la production et la transformation des matières premières nécessaires à la production des équipements et des composants des technologies listées par le décret.
Ce décret a également pour objet de préciser la procédure afin de permettre de reconnaître par anticipation qu’un projet répond à la raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM). Pour rappel, cette qualification constitue l’une des trois conditions (prévues par le 4° du I de l'article L.411-2 du code de l’environnement) pour que puisse être délivrée une dérogation à l’interdiction de porter atteinte à certaines espèces protégées.
Le 11 juillet 2024, la liste des lauréats de la 7° période de l’appel d’offres dit « PPE2 » portant sur la réalisation et l’exploitation d’éoliennes terrestres a été publiée : 58 projets éoliens ont été retenus, représentant une puissance cumulée de 1058,1 MW et un prix moyen pondéré de 87,80€/MWh (la puissance recherchée pour cette période était de 925 MW).