Associée Corporate de l'équipe dédiée aux Sciences de la Vie de Bird & Bird à Paris, je conseille principalement des sociétés innovantes financées par le capital-risque, en particulier des sociétés de biotech/medtech, de la santé numérique et du « wellness ».
En tant qu'experte en droit des sociétés, membre du barreau de Paris et avocat counsel au sein de notre groupe Corporate à Paris, je suis spécialisée en droit boursier français.
Les mécanismes d’intéressement constituent une composante importante de l’environnement des sociétés et notamment des sociétés innovantes de la Tech et de la Healthtech.
un rehaussement du plafond global des AGA désormais fixé à 15 % du capital social (contre 10 % auparavant) ;
un rehaussement du plafond global des AGA dont peuvent bénéficier les sociétés non cotées sur un marché réglementé, ne dépassant les seuils des PME communautaires et sous réserve d’une modification de leurs statuts fixé désormais à 20 % du capital social (contre 15 % auparavant) ;
un rehaussement du plafond global des AGA applicable en cas d’attribution à l’ensemble des salariés désormais fixé à 40 % du capital social (contre 30 % auparavant) ;
la création d’un plafond intermédiaire fixé à 30 % du capital social en cas d’attribution au profit d’un groupe de salariés considéré comme significatif, apprécié au regard du montant des salaires (au moins 25% de la masse salariale appréciée dans les conditions du texte) et du pourcentage de salariés qu’ils représentent (au moins 50 %).
Deux autres modifications majeures sont à noter concernant les bénéficiaires des AGA :
la première autorisant désormais pour les sociétés non cotées sur un marché réglementé (qui en étaient exclues), à attribuer des AGA aux mandataires des filiales en cette seule qualité ;
la seconde permettant aux bénéficiaires qui détiennent plus de 10 % du capital et qui étaient jusqu’ici exclus du dispositif des AGA (le plus souvent les fondateurs), de ne plus prendre en compte pour la détermination de ce pourcentage les « titres » qu’ils détiennent depuis plus 7 ans à la date d’attribution. Ces derniers pourront toutefois rester limités par le pourcentage de détention post-attribution qui reste fixé à 10 % et n’a pas été modifié.
L’ensemble des modifications sont effectives depuis le 1er décembre 2023 et nécessiteront en pratique le plus souvent un renouvellement des autorisations existantes pour en bénéficier.
Les AGA restent donc l’outil d’intéressement privilégié par le législateur français dans le partage de la création de valeur.